en 1984, quelqu'un écrit :

Aurai-je eu l'idée, le courage et la force, de livrer aux autres autant de moi-même ? Sûrement pas.
LE PIANO ne me semble pas être un roman, ni des nouvelles, peut-être un essai. Je l'ai appréhendé comme une analyse. Une vraie, dans tous ses états. A sa lecture, j'ai tremblé, touchée d'un peu trop près par l'écho de cette voix tantôt pure, tantôt voilée, hurlant ou murmurant dans toute son étendue. Jusque dans le plus noir silence. Quelque part, dans le texte, je me suis souvenue de Valérie VALERE, à cause de cette formulation, du tourment, de cette sensibilité-là.
Volontairement, je vous tairai le propos de cet ouvrage. Parce qu'il est le premier texte d'Anne ASTIER à s'être moulé au format du livre et que grande doit être l'émotion pour elle, se retrouvant dans la vitrine du libraire. Ecoutez son chant.
" Demain, j'irai au fond des rues chercher un vide dans le vague. Je te rencontrerai au hasard d'un pas différent et tu m'expliqueras comment exister ..."

je suis touchée par cette comparaison, comme si on avait percé ma fragilité

 

en 1979, Valérie VALERE publie Malika, ou un jour comme les autres ; après un parcours d'anorexique et l'écriture de plusieurs livres, Valérie VALERE meurt d'une absorbtion de somnifères, en décembre 1982, à l'âge de 21 ans