Série d'enregistrements sonores

sous forme de manifeste à Olivier ZAHM

Je sais de plus en plus. Ce n'est pas une histoire d'amour que j'écris avec toi, Olivier ZAHM. C'est un manifeste que j'écris avec toi, Olivier ZAHM.

Tu es l'arcane qui m'enseigne ce manifeste. Je ne sais pas encore le dire mieux.
Tu m'enseignes comment je participe au temps, comment le temps participe à moi-même.

Comment je suis participée, comment je ne suis rien d'autre qu'un petit point véhiculé dans le temps par un schéma bien précis dont je n'ai pas conçu le plan, mais dont je participe à retrouver le circuit, le court-circuit.

Je ne suis sans doute rien d'autre que cela. Tu n'es sans doute rien d'autre que cela.

Cet amour que nous croyons ne fait que traverser. Cet amour que nous croyons n'est pas.

Le temps, seul, est. Le temps, seul, est cet amour. Il nous inclut dans son processus.

Nous ne sommes rien, Olivier ZAHM, seuls deux petits points qui cherchent à reconnaître cette participation au temps qui est, à l'amour qui est.

Voici mon manifeste, Olivier ZAHM.

Celui de 14h46. Le 20 Avril 1994.