Lorsque Gérard m’a présenté Marina, il a tout de suite rajouté : vous êtes complètement opposées toutes les deux, mais je pense que ce serait bien que tu connaisses son travail.
Ce n’est que quelques jours plus tard que je comprenais à quel point la chose en manque arrive au moment exact où l’on a suffisamment creusé sa place. Et alors, sans avoir jamais vu encore les vêtements de Marina, je savais tout d’un coup qu’ils étaient ce qui s’inscrivait inévitablement à l’endroit du manque de mon travail ; je savais tout d’un coup que cette jeune femme à peine rencontrée s’inscrivait inévitablement à l’endroit du manque de ma féminité.
Et c’est presque sans aucune condition que du jour au lendemain, avec une absolue confiance, elle devint la confidente et l’assistante de ce travail que je gardais si rigoureusement secret.